WASHINGTON (Etats-Unis) – 26/2/2008 – 3B Conseils – Le 10 février, un satellite commercial américain de télécommunications, l'Iridium 33 de la société Iridium Satellite LLC a percuté le Kosmos-2251, un satellite militaire russe hors service depuis 1995, au-dessus de la Sibérie. Cet accident est l’un des premiers de ce genre mais pourrait se reproduire fréquemment puisque plus de dix-huit mille objets flottent dans l'espace. Les deux satellites ont été pulvérisés par l'impact, propulsant de nombreux débris et polluant une des régions de l'espace les plus utilisées. A une vitesse moyenne de 28 000 km/h, ces débris constituent des projectiles destructeurs en cas de collision. Avant la collision de ces deux satellites, Fernand Alby, responsable du service "débris spatiaux" au Centre national d'études spatiales (CNES), rappelle que "trois accidents ont été officiellement recensés" : le 24 juillet 1996, un fragment du troisième étage d'une Ariane, qui avait explosé dix ans auparavant, a percuté le microsatellite militaire français Cerise. Le 17 janvier 2005, l'étage d'un lanceur américain Thor a été heurté par un débris chinois. Et, en décembre 1991, un Kosmos aurait été touché par un fragment d'un de ses jumeaux, selon une reconstitution américaine a posteriori. Dans un article parut dans Le Monde du 15 février 2009, le ministre de la Défense, Hervé Morin, indique que « des collisions volontaires ont eu lieu : en février 2008, la Navy américaine a détruit l'un de ses satellites. Celui-ci se trouvait à très basse altitude, si bien que les débris ont rapidement brûlé dans la haute atmosphère. Cette démonstration visait avant tout la Chine qui, le 11 janvier 2007, avait pulvérisé l'un de ses satellites météorologiques, faisant la preuve de l'efficacité de son système d'interception antisatellite. Mais engendrant aussi quelque 150 000 débris de plus de 1 cm. Parmi eux, 2 800 mesurant plus de 5 cm sont suivis en permanence par le réseau de surveillance spatiale américain. Seuls 2 % sont retombés sur la Terre. La majorité polluera notre banlieue spatiale pendant encore des décennies, voire des siècles. (…) et de souligner que « L'US Strategic Command (..) traque en permanence [ces débris], à l'aide d'un réseau mondial de radars et de télescopes optiques. Chaque jour, il met en ligne un catalogue de 12 500 objets de plus de 10 cm (dont 7 % sont opérationnels), à disposition des autres agences spatiales. Ces données sont expurgées des informations ayant trait à la flotte spatiale militaire américaine, et les trajectoires livrées sous une forme dégradée. » Les accidents devraient se multiplier mais il n'y a malheureusement pas beaucoup de solutions, constate Fernand Alby. Récupérer ces débris serait techniquement difficile et extrêmement coûteux. Le mieux est de prévoir dès leur lancement la fin de vie des satellites, dans l'atmosphère."
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Le Monde / 3B Conseils
jeudi 26 février 2009
L’espace pollué par les débris
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