PARIS (France) – 3/2/2009 – 3B Conseils – Nous profitons de la sortie du livre « L’empreinte écologique » d’Aurélien BOUTAUD et de Natacha GONDRAN (Editions La Decouverte) pour revenir sur ce concept, apparu au cours des années 1990 (Sommet de la Terre à Rio en 1992). Pour l’OCDE l’empreinte écologique se « mesure en hectares de la superficie biologiquement productive nécessaire pour pourvoir aux besoins d’une population humaine de taille donnée » : actuellement, l’empreinte écologique de l’humanité excède de 30% les capacités de la planète à se régénérer, selon les estimations du WWF. Et en 2030, il faudra deux planètes pour répondre aux besoins. La moyenne mondiale de l'empreinte écologique est de 2,5 ha par personne (5ha pour un Européen, deux fois plus pour un Nord-Américain). L’empreinte écologique se mesure aujourd’hui pour des entités comme l’armée d’un pays. Celle-ci au travers de son fonctionnement est une grande consommatrice de territoires (premier gestionnaire immobilier et foncier de France) , d’énergie (second parc automobile après La Poste) ….le calcul de son empreinte écologique est donc une priorité pour envisager le développement et l’utilisation de technologies moins coûteuses pour l’environnement.
Le 30 juillet 2008, nous vous indiquions qu’aux États-Unis la réduction de l’empreinte carbone était devenue une priorité pour l’armée. L’institution militaire a décidé de réduire de 30% ses émissions de gaz carbonique d'ici 2015 en limitant sa consommation d'énergie et de carburants fossiles, dans ses bases et sur les terrains d’intervention. Sur les bases américaines de Djibouti (une base accueillant plus d’un millier de Marines), du Koweït (1 base), d’Irak (8 bases) et d’Afghanistan (2 bases), 85% de l’électricité est utilisée pour les systèmes de climatisation donnant du confort aux soldats et permettant de garder au froid les équipements de communication. En France, le ministère de la défense a lancé le 27 novembre 2007 un "plan d’action environnement" dont la principale mesure est la réalisation chaque année d’un bilan environnemental du ministère.
Par ailleurs, notez que le 20 janvier 2009, la proposition de loi des Verts sur l’empreinte écologique comme indicateur d'impact des politiques publiques a été rejetée par l'Assemblée nationale. Le texte proposait notamment de diviser par deux l’empreinte écologique de la France en quinze ans, de quelque 5 hectares par an nécessaires à chaque Français, à 2,4 ha/an/habitant en 2025."Il n'y a pas de divergences fondamentales entre nous", a fait valoir le ministre du développement durable Jean-Louis Borloo, en rappelant que lors du débat de la loi Grenelle cet automne, le gouvernement avait proposé "d'affiner la méthode et de voir quels étaient les éléments qui pouvaient être pris en compte" pour le calcul de l'empreinte écologique. Le commissariat général au développement durable, rattaché au ministère du même nom, a été chargé "d'une analyse approfondie du dispositif", a rappelé Jean-Louis Borloo qui attend le rendu des travaux d'ici fin mars-début avril. Pour le député Vert Yves Cochet (auteur et rapporteur du texte), l'empreinte écologique est "un outil, même imparfait, meilleur que tous les autres réunis".
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : 3B Conseils / Le Monde / Médiaterre / AFP
mardi 3 février 2009
Empreinte écologique : où en est-on ?
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