OTTAWA (Canada) – 9/09/2009 – 3B Conseils - Le Canada est déterminé à promouvoir sa souveraineté dans l'Arctique. Le premier ministre, Stephen Harper, a annoncé le 27 août 2008, lors d’une visite dans l’Arctique où l'armée effectuait des manœuvres, dans le cadre de l'opération Nanook 08, son intention de faire passer de 100 milles (185 km) marins actuellement à 200 milles (370km) son contrôle sur les eaux arctiques, notamment en matière d'environnement.
Le gouvernement entend modifier la réglementation nationale pour obliger les navires entrant dans cette zone des 200 milles à se signaler aux autorités, alors que cette démarche est actuellement volontaire. "Qu'il s'agisse de la fonte du passage du Nord-Ouest ou des richesses naturelles que pourraient receler les fonds marins de l'Arctique, de plus en plus de pays s'intéressent aux voies de navigation de l'Arctique canadien", a déclaré M. Harper.
Les eaux de l'Arctique, sont convoitées également par plusieurs pays d'Europe et les États-Unis, qui les considèrent comme des eaux internationales. En effet, on se souvient qu’à l’été 2007 un groupe de scientifiques Russes voulait prouver qu'une chaîne de montagnes sous-marine, la dorsale de Lomonosov, reliait directement le pôle Nord au territoire russe et qu’une équipe d'explorateurs avait laissé sous le pôle Nord un drapeau russe Avec la fonte de la calotte glaciaire des passages maritimes navigables stratégiques pourraient bientôt s'ouvrir dans l'Arctique. Ces nouvelles routes maritimes permettront aux bateaux de relier le Pacifique et l'Atlantique sans devoir passer par le canal de Panama ou la pointe de l'Amérique du Sud. Mais le Canada peine à imposer sa domination sur l'Arctique. Il ne parvient pas à y maintenir une présence continuelle. Les forces militaires canadiennes se résument à 4.200 Rangers inuits... dans région aussi grande que l'Europe et la construction de trois brise-glace militaires, est toujours en suspens. Face à cette impasse, le Canada doit passer par la voie diplomatique, alors que la Russie multiplie ses incursions. Ainsi, les Etats-Unis participent avec les Canadiens à une mission scientifique en mer de Beaufort à bord du brise-glace Louis-Saint-Laurent, avant que les Américains n'envoient dans la région un garde-côtes, le Healy, pour mesurer le relief des fonds marin arctiques et prouver de ce fait scientifiquement une souveraineté canadienne.
L'Arctique serait aussi riche en ressources minières et énergétiques jusqu'ici inexploitées. L’institut géologique américain a évalué que 22% des réserves de pétrole et de gaz non découvertes au monde, et techniquement exploitables, s’y trouvaient. Cette démonstration de souveraineté dans l'Arctique et de sensibilité à l'environnement sert également les intérêts électoraux des conservateurs, en plein période d'élections fédérales.
Pour en savoir plus : Green Cross International ; Les enjeux internationaux de Thierry Garcin sur France Culture le 9 septembre 2008 : Grand Nord Russe.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Figaro / Radio Canada / Nouvel Observateur
Photo : carte de l’Arctique
mardi 9 septembre 2008
Démonstration de souveraineté dans l'Arctique
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