Cambodge – 3/6/2009 – 3B Conseils - Le Traité d’Ottawa (aussi appelée Convention d’Ottawa) a fêté ses 10 ans le 1er mars 2009. La Convention a été négociée afin de pallier les insuffisances du Protocole II (sur l'interdiction ou la limitation de l'emploi des mines, pièges et autres dispositifs) de la Convention sur certaines armes classiques que de nombreux États jugeaient inadapté pour répondre efficacement au défi de l'interdiction totale des mines antipersonnel. (Article 3B Conseils – 5/3/2009)
Au Cambodge, depuis 1992, près de 1 million de mines ont été retirées d’une zone d’environ 500 kilomètres carrés. ONG et structures gouvernementales se partagent le travail, sous le contrôle d’un groupe financé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Il reste, estime-t-on, encore 700 kilomètres carrés infestés.
Le Cambodge exporte aujourd’hui ce savoir-faire. Sur les cinq pays participant aux opérations de déminage dans le sud du Soudan, c’est lui qui a enlevé le plus grand nombre de mines – plus de 2 000 – et qui est le mieux classé par l’ONU en termes de productivité et de sûreté, indique Ker Savoeun, directeur des opérations de maintien de la paix par l’ONU au Cambodge. Dans le nord-ouest du Cambodge, où opère le CMAC (Cambodian Mine Action Centre, l’agence gouvernementale de déminage.) les démineurs font appel à une combinaison de méthodes éprouvées et de haute technologie. Ils passent le détecteur de métaux et, s’ils ne trouvent rien, scrutent une nouvelle fois le sol. S’ils découvrent une mine, ils la neutralisent ou la détruisent. Cette procédure est lente et fastidieuse, mais elle a le mérite d’être peu coûteuse. Depuis 2000, le CMAC utilise des chiens pour accélérer la tâche. Il dispose maintenant du deuxième programme de déminage canin du monde. Pour les terrains boisés et les zones truffées de mines antichars, l’organisation recourt à d’énormes machines japonaises.
English Summary :
Despite the makeshift start, the U.N. is impressed with the pace of Cambodian demining. In an April speech on the achievement of Cambodia’s U.N. Millennium Development Goals, Cambodia is “now regarded as a world leader in demining," said Douglas Broderick, the country's U.N. resident coordinator.
This unique expertise is now being exported overseas.
In CMAC’s clearance fields in Cambodia’s northwest, workers use a mixture of long-tested and high-tech methods. Up to 90 percent of demining is still carried out by individuals equipped with handheld metal detectors and prods, said Pring Panharith, the director of the organization’s Battambang unit and a former Khmer Rouge member. Pairs work in meter-wide rows divided by red yarn. They scan the land and if it’s clear, they unravel the spools 8 centimeters and scan again. If they find a mine, they either diffuse it or blow it up. This process is slow and tedious, but cheap.
In 2000, CMAC began using dogs to speed up its work. It now has the second-largest canine demining program in the world, after Bosnia, with 56 animals sniffing for TNT remnants, Pring Panharith said. For forested terrain and areas with an abundance of anti-tank mines, CMAC uses enormous, Japanese-made machines that dwarf most heavy construction equipment. The swing-type deminer, made by Hitachi, was created and tested in Cambodia.
Article : FRi 3B Conseils
Source : Courrier international / Global Post / 3B Conseils
Photo : ONU
mercredi 3 juin 2009
Le Cambodge : un pays novateur en matière de déminage
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