BREST (France) – 21/1/2009 – 3B Conseils - L’ex-Clemenceau ne quittera probablement pas Brest cette semaine en raison des conditions météo. Selon Le Télégramme la « prochaine fenêtre » s’ouvre autour du 10 février. Ouest France signale par ailleurs que « le comité de vigilance ex Clemenceau » se réunira demain à Brest afin de « se prononcer sur l’organisation d’une délégation à Hartlepool et demander à l’Etat français de surseoir au départ du Clemenceau en attendant les réponses du tribunal administratif aux recours déposés ».
Quant aux pollutions dues au démantèlement des navires en fin de vie. Le 15 janvier dernier, le Télégramme évoquait le sort du cimetière marin de Landévennec. « Peintures écaillées, coques rouillées entreposées là depuis plusieurs années et sans doute pour longtemps, vu le retard accumulé dans le traitement des vieux navires. Parties prenantes du paysage, les coques du cimetière marin ont pris un sérieux coup de vieux. (…) Sur le plan écologique, ce cimetière marin est situé aux portes d’un écosystème que les scientifiques qualifient de remarquable et sensible. [Or] aucun contrôle n’est réalisé sur le site. "Nous procédons à des contrôles réguliers dans toute la rade, mais pas là", explique-t-on en préfecture maritime. "Evidemment, sans mesures, il est difficile d’identifier et de connaître la nature du risque", pique François Chartier pour Greenpeace France ». « Même sans analyse, on peut avancer aujourd’hui que ces bateaux à l’abandon polluent assurément. La toxicité des antifouling utilisés jusque dans les années 80 par la Marine ne fait aucun doute, ne serait-ce qu’à très faible dose », soulignait Christian Bucher, de l’association brestoise AE2D. Le quotidien soulignait que, pour Jacky Bonnemains, de l’association Robin des Bois, « il faut démanteler les plus petites unités sur place, à flot ». Le Télégramme indiquait que sept nouveaux navires seront désarmés à Brest en 2009, et cinq autres en 2010, dont la Jeanne d’Arc qui sera amarrer à la place de l’ancien Clemenceau. «Justement, les prélèvements d’eau à proximité de l’ex-Clem n’ont pas révélé de substances nocives pour l’environnement », argumentait le commandant de la base. « Il n’y a aucune raison de penser qu’il existe des sources de pollution sur le site de Landévennec », relèvait la Marine. Le capitaine de vaisseau Jérôme Erulin, chef du Sirpa Marine, relèvait sur RTL que « la rade de Brest est un endroit extrêmement surveillé bien évidemment, nous ne menons pas d’opérations qui puissent nuire à l’environnement, la rade militaire étant séparée par une digue qui évite les mouvements de polluants éventuels ». Meretmarine.com indiquait qu’« également destiné au démantèlement, le TCD Ouragan a été désarmé e 2007. Comme son frère l’Orage, retiré lui aussi du service, il devait initialement être cédé à l’Argentine, mais cette dernière y a finalement renoncé en raison de l’amiante contenue à bord des deux bateaux ». Les analyses réalisés par la Marine nationale n’ont montré aucune trace de pollution manifeste. Selon la Marine nationale, en effet, « ces concentrations sont très faibles et se situent aux limites de détection de ces substances ». Les journaux rappellent que ces analyses répondent à la plainte déposée par l’association AE2D la semaine dernière pour pollution de la rade due au grattage de la coque. Le Télégramme relève qu’« aucun prélèvement ni analyse des sédiments n’a, en revanche, été réalisé à la verticale de la coque carénée ». L’association AE2D, reconnaît que « ces résultats se veulent rassurants » mais qu’ils « auraient gagné en crédibilité si ces mesures avaient été réalisées par un laboratoire indépendant, et non par la Marine elle-même ». En outre, l’association « s’étonne aussi que "des mesures de TBT aient été réalisées seulement dans l’eau et n’aient pas concerné les sédiments au-dessous de la coque" ». AE2D s’interroge : « Avant de céder le fond de Penfeld à la collectivité, la Marine est-elle prête à accepter des mesures indépendantes du même type dans la partie de la rivière qu’elle s’est accaparée depuis tant d’années ? ».
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : DICOD / Ouest France / Le Télégramme / Mer et Marine / RTL / 3B Conseils
mercredi 21 janvier 2009
Et l’ex-Clemenceau, toujours à Brest ?
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