Tokyo (Japon) – 15/03/2010 – 3B Conseils - La situation dans la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, située au Nord-Est du pays - l'installation qui a été la plus touchée par le séisme puis par le tsunami - vire au scénario catastrophe.
De minutes en minutes la situation devient de plus en plus préoccupante et désormais sur place, selon l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) la radioactivité s'échappe "directement" dans l'atmosphère au niveau du site de la centrale. Désormais il est un fait que deux brèches de huit mètres de large sont apparues dans l'enceinte extérieure du bâtiment de la quatrième tranche de la centrale de Fukushima-Daiichi a annoncé l'Agence de sûreté nucléaire japonaise.
Des taux de radioactivité allant jusqu'à 400 millisiverts par heure ont été signalés sur place. Rappelons qu’à partir d'une dose de 100 millisieverts reçue par le corps humain, les observations médicales font état d'une augmentation du nombre des cancers ( le plus fréquent étant celui de la Tiroïde).
Selon le gouvernement japonais le niveau de radioactivité aurait baissé baissé à Tokyo dans l'après-midi (heure locale) après être monté au dessus à la normale dans la matinée en raison des émanations produites par la centrale de Fukushima. Il serait retombé à une moyenne de 0,075 microsieverts par heure, alors qu'il avait été enregistré à 0,809 microsieverts par heure quelques heures plus tôt. Le niveau normal est d'environ 0,035/0,036 microsieverts.
Retour sur la situation des réacteurs à Fukushima :
- Réacteur 1. Fusion partielle du réacteur. Le toit du bâtiment s'est effondré. L'accident nucléaire est classé au niveau 4 (sur 7). Selon l'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), "des rejets (radioactifs) très importants" se sont "produits simultanément à l'explosion" du bâtiment.
-Réacteur 2. Explosion dans la nuit de lundi à mardi, à la suite de présence d'hydrogène. Les barres de combustible se sont retrouvées sans eau pour les refroidir, provoquant une surchauffe. Il s’en est suivi une explosion due à la pression. La cuve de confinement a été endommagée.
- Réacteur 3. Deux explosions ont eu lieu lundi, mais le réacteur n'aurait pas été endommagé.
-Réacteur 4. L'explosion du réacteur 2 a entraîné mardi un incendie du réacteur 4 et sa mise à l'arrêt. des substances radioactives ont été libérées directement dans l'atmosphère. Le combustible nucléaire usagé de ce réacteur serait en train de bouillonné et le niveau d'eau baisse actuellement,
-Réacteurs 5 et 6. Une légère hausse de température a été mesurée mardi.
Pour le ministre des Affaires étrangères français Alain Juppé (sur l’antenne d’Europe 1) « La situation est extrêmement grave. Nous avons eu hier soir à Paris un entretien avec le ministre japonais (des Affaires étrangères, Takeaki Matsumoto), qui nous a donné toutes les informations dont il dispose. Le risque est donc extrêmement élevé », rappelant que « l’Agence internationale de l’énergie atomique est mobilisée comme le sont les experts » français.
Le ministre de l’industrie, Eric Besson rappelait quant à lui (sur RTL) «J'avais dit: la catastrophe, ce serait la perte de la structure de confinement du réacteur - il semble que nous sommes en train d'aller vers ça - avec émissions dans l'atmosphère de quantités de matériel de fission radioactif. Nous sommes maintenant peut-être sur ce chemin».
En France une réunion de crise est prévue ce jour à 12h30 autour du Premier ministre François Fillon. La France possède le deuxième parc nucléaire du monde (58 réacteurs français, répartis sur 19 sites) .
Cependant pour le président Nicolas Sarkozy «pas question de sortir du nucléaire, maintien de l'indépendance énergétique de la France, maintien de notre politique de diversification des énergies renouvelables et maintien de notre politique de réduction des consommations d'énergies», aurait-il indiqué devant ses conseillers : «La France est le pays qui a le secteur nucléaire le plus sécurisé et c'est d'ailleurs pour cela qu'on a perdu des appels d'offres aux Emirats. On était plus cher parce qu'on apportait plus de sécurité» - faisant allusion à l'échec français dans un appel d'offres fin 2009 aux Emirats Arabes unis, pour un contrat de 20,4 milliards de dollars portant sur la fourniture de réacteurs EPR - .
Article RH 3B Conseils
Sources : AFP /Europe1
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De minutes en minutes la situation devient de plus en plus préoccupante et désormais sur place, selon l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) la radioactivité s'échappe "directement" dans l'atmosphère au niveau du site de la centrale. Désormais il est un fait que deux brèches de huit mètres de large sont apparues dans l'enceinte extérieure du bâtiment de la quatrième tranche de la centrale de Fukushima-Daiichi a annoncé l'Agence de sûreté nucléaire japonaise.
Des taux de radioactivité allant jusqu'à 400 millisiverts par heure ont été signalés sur place. Rappelons qu’à partir d'une dose de 100 millisieverts reçue par le corps humain, les observations médicales font état d'une augmentation du nombre des cancers ( le plus fréquent étant celui de la Tiroïde).
Selon le gouvernement japonais le niveau de radioactivité aurait baissé baissé à Tokyo dans l'après-midi (heure locale) après être monté au dessus à la normale dans la matinée en raison des émanations produites par la centrale de Fukushima. Il serait retombé à une moyenne de 0,075 microsieverts par heure, alors qu'il avait été enregistré à 0,809 microsieverts par heure quelques heures plus tôt. Le niveau normal est d'environ 0,035/0,036 microsieverts.
Retour sur la situation des réacteurs à Fukushima :
- Réacteur 1. Fusion partielle du réacteur. Le toit du bâtiment s'est effondré. L'accident nucléaire est classé au niveau 4 (sur 7). Selon l'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), "des rejets (radioactifs) très importants" se sont "produits simultanément à l'explosion" du bâtiment.
-Réacteur 2. Explosion dans la nuit de lundi à mardi, à la suite de présence d'hydrogène. Les barres de combustible se sont retrouvées sans eau pour les refroidir, provoquant une surchauffe. Il s’en est suivi une explosion due à la pression. La cuve de confinement a été endommagée.
- Réacteur 3. Deux explosions ont eu lieu lundi, mais le réacteur n'aurait pas été endommagé.
-Réacteur 4. L'explosion du réacteur 2 a entraîné mardi un incendie du réacteur 4 et sa mise à l'arrêt. des substances radioactives ont été libérées directement dans l'atmosphère. Le combustible nucléaire usagé de ce réacteur serait en train de bouillonné et le niveau d'eau baisse actuellement,
-Réacteurs 5 et 6. Une légère hausse de température a été mesurée mardi.
Pour le ministre des Affaires étrangères français Alain Juppé (sur l’antenne d’Europe 1) « La situation est extrêmement grave. Nous avons eu hier soir à Paris un entretien avec le ministre japonais (des Affaires étrangères, Takeaki Matsumoto), qui nous a donné toutes les informations dont il dispose. Le risque est donc extrêmement élevé », rappelant que « l’Agence internationale de l’énergie atomique est mobilisée comme le sont les experts » français.
Le ministre de l’industrie, Eric Besson rappelait quant à lui (sur RTL) «J'avais dit: la catastrophe, ce serait la perte de la structure de confinement du réacteur - il semble que nous sommes en train d'aller vers ça - avec émissions dans l'atmosphère de quantités de matériel de fission radioactif. Nous sommes maintenant peut-être sur ce chemin».
En France une réunion de crise est prévue ce jour à 12h30 autour du Premier ministre François Fillon. La France possède le deuxième parc nucléaire du monde (58 réacteurs français, répartis sur 19 sites) .
Cependant pour le président Nicolas Sarkozy «pas question de sortir du nucléaire, maintien de l'indépendance énergétique de la France, maintien de notre politique de diversification des énergies renouvelables et maintien de notre politique de réduction des consommations d'énergies», aurait-il indiqué devant ses conseillers : «La France est le pays qui a le secteur nucléaire le plus sécurisé et c'est d'ailleurs pour cela qu'on a perdu des appels d'offres aux Emirats. On était plus cher parce qu'on apportait plus de sécurité» - faisant allusion à l'échec français dans un appel d'offres fin 2009 aux Emirats Arabes unis, pour un contrat de 20,4 milliards de dollars portant sur la fourniture de réacteurs EPR - .
Article RH 3B Conseils
Sources : AFP /Europe1
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