05/06/2008 - Le potentiel stratégique de l’Arctique va s’accroître sous l’effet du réchauffement climatique et de la fonte de la banquise.
« La régulation thermique de la planète fait partie de la sécurité » a rappelé Michel Rocard. Le député européen, premier ministre en 1991 au moment de l’adoption du Protocole au Traité sur l’Antarctique était aux côtés d’Yves Paccalet, Président de Green Cross France, Xavier Lépine, Président du Groupe UFG, Luc Hardy Chef d’expédition, le Capitaine de frégate Guillaume Martin de Clausonne* pour lancer le mercredi 4 juin, le projet Pax Arctica dont l’objectif est d’obtenir la protection de cette zone et la création d’un droit polaire.
En effet, mercredi 28 mai dernier, un accord des cinq pays riverains de l'Océan arctique (Canada, Danemark, Etats-Unis, Norvège et Russie) a permis d’affirmer leur volonté de coopérer pour protéger l'environnement de cet océan à l'issue d'un sommet ministériel qui se tenait à Ilulissat (ouest du Groenland). Ils se sont "engagés à prendre des mesures en conformité avec les lois internationales et nationales pour assurer la protection et la préservation du fragile environnement marin de l'Océan arctique". Théâtre à forte valeur ajoutée au plan militaire, il recèle également des ressources naturelles (minerais, pétrole, gaz…) et ouvre la voie, autour desquelles des pressions politiques s’exercent d’ores et déjà en vue de leur appropriation et de leur mise en valeur. Contrairement à l’Antarctique, aucun traité ne régit ses territoires.
Les risques encourus par l’écosystème arctique et par 700 000 Inuits constitués en Conseil international des peuples Inuits seront énormes, dès lors que l’exploitation des ressources minérales commencera. Cette situation risque d’affermir la volonté de leadership du Canada, d’asseoir la stratégie pétrolière de la Russie, de fragiliser l’environnement, de durcir les conflits de souveraineté, et de faire appel à des stratégies complexes d’investissements. Ces évolutions appellent à relever des défis importants, aussi bien sur les plans financiers, que de la sécurité ou de la protection de l’environnement. Dans ce contexte, l’Union européenne, tout comme la France, ont un rôle à jouer, des intérêts à défendre et une influence à exercer.
Guillaume Martin de Clausonne, Chef du projet BARRACUDA à l’état-major de la marine : programme de conception/réalisation de six sous-marins nucléaires d’attaque, Commandant de sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) a navigué à plusieurs reprises dans les eaux profondes du « Grand Nord ». Ses missions l’ont conduit à s’intéresser au potentiel stratégique de l’océan glacial arctique et en 2006, il a rédigé un mémoire sur les évolutions géopolitiques de cette zone géographique.
Sources : AFP, Green Cross, Ministère de la défense, 3B Conseils.
Références bibliographiques :
Réf. Traité de l’Antarctique conclu à Washington le 1er décembre 1959. La prise de conscience des enjeux essentiels que représente ce continent au regard de l'environnement mondial, malgré son éloignement, a donné lieu à la signature à Madrid, le 4 octobre 1991, d'un protocole au traité, relatif à la protection de l'environnement.
- L'allée des baleines Jean Malaurie - coll. La petite collection - MILLE ET UNE NUITS [septembre 2003] Jean Malaurie est le premier homme à avoir atteint le pôle magnétique nord en traîneaux à chiens en 1951, il est l'auteur, entre autres, des Derniers Rois de Thulé et d'Hummocks (tomes I et II). Terre Humaine. Pour en savoir + sur Arctique : http://www.institut-polaire.fr/ipev/les_regions_polaires/arctique
« La régulation thermique de la planète fait partie de la sécurité » a rappelé Michel Rocard. Le député européen, premier ministre en 1991 au moment de l’adoption du Protocole au Traité sur l’Antarctique était aux côtés d’Yves Paccalet, Président de Green Cross France, Xavier Lépine, Président du Groupe UFG, Luc Hardy Chef d’expédition, le Capitaine de frégate Guillaume Martin de Clausonne* pour lancer le mercredi 4 juin, le projet Pax Arctica dont l’objectif est d’obtenir la protection de cette zone et la création d’un droit polaire.
En effet, mercredi 28 mai dernier, un accord des cinq pays riverains de l'Océan arctique (Canada, Danemark, Etats-Unis, Norvège et Russie) a permis d’affirmer leur volonté de coopérer pour protéger l'environnement de cet océan à l'issue d'un sommet ministériel qui se tenait à Ilulissat (ouest du Groenland). Ils se sont "engagés à prendre des mesures en conformité avec les lois internationales et nationales pour assurer la protection et la préservation du fragile environnement marin de l'Océan arctique". Théâtre à forte valeur ajoutée au plan militaire, il recèle également des ressources naturelles (minerais, pétrole, gaz…) et ouvre la voie, autour desquelles des pressions politiques s’exercent d’ores et déjà en vue de leur appropriation et de leur mise en valeur. Contrairement à l’Antarctique, aucun traité ne régit ses territoires.
Les risques encourus par l’écosystème arctique et par 700 000 Inuits constitués en Conseil international des peuples Inuits seront énormes, dès lors que l’exploitation des ressources minérales commencera. Cette situation risque d’affermir la volonté de leadership du Canada, d’asseoir la stratégie pétrolière de la Russie, de fragiliser l’environnement, de durcir les conflits de souveraineté, et de faire appel à des stratégies complexes d’investissements. Ces évolutions appellent à relever des défis importants, aussi bien sur les plans financiers, que de la sécurité ou de la protection de l’environnement. Dans ce contexte, l’Union européenne, tout comme la France, ont un rôle à jouer, des intérêts à défendre et une influence à exercer.
Guillaume Martin de Clausonne, Chef du projet BARRACUDA à l’état-major de la marine : programme de conception/réalisation de six sous-marins nucléaires d’attaque, Commandant de sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) a navigué à plusieurs reprises dans les eaux profondes du « Grand Nord ». Ses missions l’ont conduit à s’intéresser au potentiel stratégique de l’océan glacial arctique et en 2006, il a rédigé un mémoire sur les évolutions géopolitiques de cette zone géographique.
Sources : AFP, Green Cross, Ministère de la défense, 3B Conseils.
Références bibliographiques :
Réf. Traité de l’Antarctique conclu à Washington le 1er décembre 1959. La prise de conscience des enjeux essentiels que représente ce continent au regard de l'environnement mondial, malgré son éloignement, a donné lieu à la signature à Madrid, le 4 octobre 1991, d'un protocole au traité, relatif à la protection de l'environnement.
- L'allée des baleines Jean Malaurie - coll. La petite collection - MILLE ET UNE NUITS [septembre 2003] Jean Malaurie est le premier homme à avoir atteint le pôle magnétique nord en traîneaux à chiens en 1951, il est l'auteur, entre autres, des Derniers Rois de Thulé et d'Hummocks (tomes I et II). Terre Humaine. Pour en savoir + sur Arctique : http://www.institut-polaire.fr/ipev/les_regions_polaires/arctique
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