vendredi 27 mai 2011

L'armée israélienne aurait-elle bombardé un réacteur nucléaire en Syrie en 2007?


DAÏR ALZOUR (Syrie) -27/05/2011- 3B Conseils. Un site isolé dans le désert en Syrie, bombardé par l'armée israélienne en septembre 2007, serait "très probablement" un réacteur nucléaire, a indiqué, mardi 24 mai, l'Agence Internationale pour l'Énergie Atomique (AIEA). "Sur la base de toute l'information à disposition de l'agence et sur son évaluation technique de cette information, l'agence estime que le bâtiment détruit sur le site de Daïr Alzour était très probablement un réacteur nucléaire qui aurait dû être déclaré à l'agence", a déclaré l'AIEA dans un rapport confidentiel, auquel l’agence Reuters a pu avoir accès.

Ce constat pourrait valoir à la Syrie d’être convoquée devant le Conseil de sécurité de l’ONU. En effet, ces travaux nucléaires non déclarés représentent une atteinte au Traité de non-prolifération nucléaire ainsi qu’une violation de la réglementation de l’AIEA visant à empêcher toute technologie nucléaire d’être détournée à des fins militaires.

La saisine du Conseil de sécurité à propos du dossier nucléaire syrien pourrait être demandée par les États-Unis et leurs alliés occidentaux lors de la réunion du conseil des gouverneurs de l’AIEA qui se déroulera du 6 au 10 juin 2011. Il est cependant possible que le conseil de l’AIEA décide de ne pas mettre ce dossier à l’ordre du jour, cette installation ayant été détruite il y a 4 ans déjà.

Israël et les États-Unis sont restés très discrets jusqu’ici et ont refusé de commenter les révélations de la presse à ce sujet depuis 2007. Des soupçons pèsent également sur une éventuelle participation de la Corée du Nord dans l’élaboration de cette installation nucléaire en plein désert. La Syrie a toujours démenti mener un programme nucléaire militaire.

Des particules d'uranium avaient été détectées dans des échantillons prélevés sur le site lors d'une visite des inspecteurs de l’AIEA en juin 2008, au début de l'enquête de l'agence internationale. Cette découverte n'avait pas permis de tirer des conclusions définitives. C'est donc la première fois que l'AIEA annonce officiellement que les résultats de son évaluation permettent de certifier que des activités nucléaires ont bien eu lieu sur ce site depuis le début de son enquête sur le sujet en 2008. La Syrie refuse depuis trois ans d’autoriser les inspecteurs de l’ONU à visiter à nouveau le site détruit par Israël affirmant que Daïr Alzour est un site militaire non nucléaire.

Selon diverses sources, le site aurait été dans un état beaucoup moins avancé que le réacteur d’Osirak détruit par Israël en 1981 en Irak, mais qu’Israël aurait voulu montrer sa détermination à désamorcer tout projet nucléaire dans un pays voisin. En l’absence de toute explication de la part de l’État hébreu sur l’objectif de ce raid, reconnu seulement un mois plus tard par la radio militaire israélienne, il avait d’abord été analysé comme une mise en garde à Damas de ne pas réarmer le Hezbollah ou encore comme un message adressé indirectement à l’Iran. En 1981, Israël avait immédiatement revendiqué et expliqué l’objectif de la destruction du réacteur d’Osirak.

En 2007, la thèse de la destruction d’installations nucléaires avait cependant été très vite avancée dans la presse, sans que soient éclaircis le rôle de la Corée du Nord et le type d’activités nucléaires visées. Certaines sources indiquaient même que les frappes israéliennes ne visaient pas un site dédié au nucléaire, mais à des missiles. Un reporter israélien s’était rendu dans la zone du raid, affirmant que la cible était une station de recherche sur les zones arides, tandis que le président syrien, Bachar el-Assad, affirmait que le raid ciblait « un bâtiment militaire désaffecté ».

La déclaration commune du G8 qui s'est ouvert jeudi à Deauville a adressé un message au régime de Bachar El-Assad concernant la répression dans le sang des manifestations de l'opposition en Syrie. En revanche le dossier concernant un éventuel programme nucléaire n'a pas été évoqué.


Article : MG 3B Conseils

Source : Reuters

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jeudi 26 mai 2011

L’armée indienne contribue à la valorisation de ses camps d’entraînement.

KOTAH (Inde) -26/05/2011- 3B Conseils. Une division d’infanterie de l’armée indienne a entrepris un projet arboricole baptisé « Abhera » près de la ville de Kotah. Ce centre urbain et industriel se développe rapidement car il se situe à un carrefour ferroviaire au sud-est du désert de Thar, dans le Rajasthan. La rivière Chambal a creusé un lit profond dans cette zone assez aride. Les 325 ha affectés à la division comme zone de formation étaient exempts de couvert forestier, ce qui rendait très difficiles les activités durant les mois d'été brûlants.

L'officier commandant les opérations a décidé d'entreprendre le projet arboricole d'Abhera en faisant travailler ses propres troupes. La première étape a consisté à ériger une protection pour préserver les futures plantations. Dans le cadre de cette activité, les soldats ont posé une clôture en fil de fer barbelé. Le bétail a tout de même trouvé le moyen de pénétrer dans cette enceinte. L'infanterie a alors élevé un mur en pierre de 2 m de haut au-delà de la clôture, avec des matériaux disponibles sur place.

Des semences d'espèces indigènes ont été obtenues auprès du Département des forêts domaniales. Un coin de terre de très bonne qualité a été alloué à une ONG locale pour qu’elle puisse y cultiver des plants et entretenir une réserve de semences pour favoriser la propagation des principales plantes indigènes. Durant la première phase, 10 000 arbres ont été plantés.

Bien que la Chambal coule le long du site du projet, il a fallu pomper l'eau jusqu'à un réservoir d'où elle était puisée par gravité pour arroser les jeunes plants. Les endroits inaccessibles étaient arrosés à la main par le garde de service. Grâce aux arrosages fréquents, le taux de survie a atteint 90 pour cent. Les plus grands dégâts ont été causés par les porcs-épics qui mangeaient les jeunes plants tendres. Le problème a été réglé en érigeant une barrière d'épines avec les branches des acacias qui poussent à proximité.



La deuxième phase a consisté à planter 10 000 arbres supplémentaires pendant la mousson suivante. L'herbe a commencé à pousser et les villageois ont été autorisés à la couper pour le bétail, contre paiement. L'argent ainsi obtenu est replacé dans le projet.

Quatres pistes de 1 ou 2 km chacune ont été ouvertes dans le cantonnement; deux le long des hautes berges du Chambal et deux dans la propriété de l'ex-souverain du Kotah. Une unité a été chargée de surveiller chaque projet et d'assurer la signalisation et l'entretien de la piste qui lui a été confiée. L'objectif est de sensibiliser les troupes et leurs familles, ainsi que la population locale, aux différentes espèces de faune et de flore du Kotah.

La seconde étape a consisté à introduire de nouvelles sources d'énergie renouvelable, notamment des fours solaires. Au début, tous les produits de boulangerie étaient cuits dans de tels fours. Les familles étaient encouragées à les utiliser durant les neuf mois de forte luminosité, et 80 fours solaires ont été vendus à des prix intéressants par la cantine divisionnaire.

L’armée indienne a ainsi contribué à la préservation de la flore et de la faune locale, au boisement de son terrain militaire et à la sensibilisation de la population locale aux énergies renouvelables.


Article : MG 3B Conseils

Source : FAO

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mardi 24 mai 2011

Coopération entre NASA et NOAA, pour une surveillance rapprochée de l’évolution du climat


WASHINGTON (États-Unis) -24/05/2011- 3B Conseils. La NASA (National Aeronautics and Space Administration) et la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) travaillent ensemble au développement de satellites scientifiques nord-américains de dernière génération et d'autres systèmes d'observation de l'environnement.

En effet, au cours des dernières années, la NASA a contribué à l'élaboration et au lancement de nombreux satellites essentiels à la réalisation de prévisions météorologiques et à l’observation du climat. Ces satellites comprennent les satellites environnementaux opérationnels géostationnaires ou « GOES », (Geostationary Operational Environmental Satellites) et les satellites environnementaux opérationnels polaires ou « POES » (Polar Operational Environmental Satellite).

La NOAA peut ainsi observer les changements météorologiques et climatiques à travers les États-Unis grâce aux données transmises par les GOES, comme celles concernant l’évaporation de l’eau ou apportées par des images prises en infrarouge. Ces données fournies par les GOES sont essentielles pour ceux qui observent et essaient de prévoir les changements climatiques à l’aide de modèles météorologiques mis à jour quotidiennement.

Les données des POES sont également utilisées pour suivre l’évolution des feux de forêt, des éruptions volcaniques (comme celles des volcans islandais) et de surveiller les orages géomagnétiques solaires, qui peuvent engendrer des perturbations au niveau des réseaux électriques et des réseaux de communication mondiaux civiles et militaires.

La NASA et la NOAA travaillent également au développement de futurs satellites tels que le GOES-R et le futur satellite en orbite polaire, JPSS (Joint Polar Satellite System). Le satellite GOES-R permettra de récolter un plus large éventail de données tout en apportant les bénéfices d’une meilleure résolution, ce qui peut représenter des avantages scientifiques et économiques, comme l’amélioration :

· des prévisions de l’évolution des ouragans et des impacts de foudre pour anticiper et limiter les pertes dues aux catastrophes

· du suivi des orages et des nappes de brouillard, pour renforcer la sécurité à terre, en mer et dans les airs

· de la transmission d'informations qui se fera de manière plus fréquente et précise pour anticiper les conditions météorologiques défavorables pour le transport commercial et militaire

· des prévisions des précipitations pour permettre une gestion plus efficace de l'eau et de l'irrigation des productions agricoles

· du suivi du changement climatique et de la variabilité du niveau des océans, des changements atmosphériques, de l’environnement terrestre et de la cryosphère

Le JPSS assurera la continuité opérationnelle des observations des satellites POES pour la NOAA. Le JPSS est un élément clé pour les météorologues. Il leur permettra d’affiner essentiel leurs prévisions météorologiques concernant à la fois les secteurs civiles et militaires, d’assurer le suivi des tempêtes et de l’évolution du climat. Les JPSS, nouvelle génération de satellites opérationnels environnementaux polaires, seront financés conjointement par la NOAA et la NASA.

Il en sera de même avec le programme GOES R. Ces satellites seront utilisés par le service météorologique national pour modéliser les prévisions météorologiques sur le long terme et permettre aux scientifiques et aux prévisionnistes de suivre et prédire les conditions météorologiques avec plus de rapidité et de précision. Ils assureront donc la continuité des mesures climatiques, ce qui permettra d’étudier les tendances météorologiques à long terme et d'améliorer les mesures prises au niveau de l'atmosphère, de la surface terrestre, des océans et de l'environnement spatial. Le lancement et la mise en orbite du premier satellite GOES-R sont prévus pour 2015.

La coopération entre la NASA et la NOAA a pour but de parfaire notre connaissance de l’évolution du climat, des océans et, d’une manière plus générale, des sciences de la Terre. Elle a permis la rédaction du dernier rapport climatique auquel la NOAA a contribué et sur lequel s’appuie la politique environnementale menée par les États-Unis et qui s’applique aussi bien aux secteurs civils que militaires.


Article : MG 3B Conseils

Source : NOAA

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lundi 23 mai 2011

Mission 2011 accomplie pour le Groupe Guerre Des Mines



TOULON (France) -23/05/2011- 3B Conseils. Le Groupe Guerre Des Mines (GGDM) vient de rentrer de sa mission de reconnaissance et de dissuasion en Mer Rouge, en Océan Indien et dans le Golfe Persique Le GGDM 2011 était composé du ravitailleur Var et des deux chasseurs de mines bretons Andromède et Croix du Sud. Ils avaient été réunis le 18 janvier 2011 à La Sude en Crête pour se séparer au large de la Sicile, près de 100 jours plus tard, à l’issue de leur mission.

Au cours de ce déploiement, plus de 16 600 milles nautiques ont été parcourus par chacun des bâtiments en Mer Méditerranée, en Mer Rouge, en Océan Indien et dans le Golfe Persique.

L’objectif principal de ce déploiement était la reconnaissance et l’actualisation des fonds marins dans les zones d’intense trafic maritime tout au long de la « route de l’or noir ». Les efforts se sont également concentrés autour des ports de Djibouti, d’Abu Dhabi et de Fujaïrah. Au total, forts du soutien indéfectible du Var, les deux chasseurs ont comptabilisé 492 heures de chasses.

Ce déploiement a permis de valider différentes configurations de soutien d’une force de guerre des mines. Ce dernier a été principalement assuré par le Var (en remplacement de l'ancien bâtiment de soutien mobile Loire, désarmé en 2009) qui a embarqué à son bord l’état major de conduite de guerre des mines, des plongeurs démineurs et tout le matériel nécessaire (pièces de rechange, munitions, vivres, caisson hyperbare multiplaces, conteneur de matériel de plongée).



Un conteneur particulier a également été embarqué pour l’analyse et le traitement des données recueillies. Sur l’ensemble de la mission, pas moins de 31 ravitaillements à la mer et à quai ont été réalisés au profit des deux chasseurs. Une dizaine de ravitaillements d’opportunité, dont huit au profit de frégates et bâtiments amphibies étrangers, ont également été réalisés.

Ce déploiement aura enfin permis de valider la mise à terre temporaire du module GGDM sur le site de la nouvelle base navale d’Abu Dhabi. A cette occasion, l’intégralité du matériel de guerre des mines a été débarquée afin de permettre à l’État major et aux plongeurs démineurs de conduire leurs actions de manière autonome.

De nombreuses actions de coopération militaire ont également été conduites à Bahreïn, à Koweït et aux Émirats Arabes Unis. L’Andromède a même eu la chance de collaborer avec la Marine Irakienne lors de son escale à Um Kassar.

Un groupe de guerre des mines est déployé tous les deux ans. Le groupe réalise des missions de reconnaissance des fonds dans la zone considérée comme sensible notamment en raison de l'importance du trafic maritime. Cette action contribue à assurer la liberté de circulation dans ces eaux et permet de sécuriser le transit du groupe aéronaval (GAN) ou amphibie.



Cette mission stratégique contribue ainsi à la sécurisation des approvisionnements, notamment en pétrole, qui ne pourrait plus être assurés en cas de minage du détroit d'Ormuz, entre le golfe Persique et l'océan Indien. Pour éviter cela, la France et ses alliés maintiennent dans la zone une présence dissuasive et entretiennent leur connaissance des lieux afin de pouvoir intervenir rapidement et efficacement pour effectuer des missions de déminage dans ce secteur en cas de besoin.

Le déploiement du groupe de guerre des mines s'inscrit d'autre part dans les relations de coopération entretenues par la France avec les pays de la zone.


Article : MG 3B Conseils

Source : Marine nationale

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