vendredi 10 juin 2011

Le Dixmude remplacera Le Foudre courant 2012

BREST (France) -10/06/2011- 3B Conseils. Le bâtiment de projection et de commandement Dixmude (L9015) devrait remplacer le transport de chalands de débarquement Foudre, actuellement en arrêt technique. Le Foudre ne sera retiré du service actif qu’après l’arrivée du Dixmude. La Marine nationale souhaite vendre ce navire à une Marine étrangère plutôt que de le démanteler, mais elle n’a pas encore officiellement trouvé preneur.

Quant au bâtiment BPC Dixmude, il a appareillé pour la première fois de Saint-Nazaire fin avril, afin de mener des essais de propulsion, de manœuvrabilité et de navigabilité. Le Dixmude a parfaitement franchi le cap des essais en mer. Il n'y aura pas de second essais en mer avant sa livraison prévue début 2012.

Le navire devrait mettre le cap sur Toulon début juillet, d’où DCNS installera et procèdera à la mise au point et aux essais du système de combat (SENIT 9), du système d'armes et du système de communication. A l’issue, le Dixmude rejoindra les deux premiers BPC de la flotte française, les Mistral et Tonnerre, livrés en 2006 et 2007 par DCNS.

Mis sur cale en janvier 2010, le Dixmude est le troisième bâtiment de projection et de commandement (BPC) de la classe Mistral conçu par DCNS et coréalisé avec STX France Saint-Nazaire. Pour les deux premiers navires de la série (Mistral et Tonnerre) livrés en 2006 et 2007, les chantiers de Saint-Nazaire avaient seulement réalisés la partie avant qui regroupe les locaux vie et la zone PC. Les deux moitiés remorquées jusqu’à Brest, avaient été ensuite assemblées par DCNS à partir des blocs construits en Pologne. En dehors du montage industriel, le Dixmude se distingue de ses aînés par diverses améliorations, notamment l'ajout d'un propulseur d'étrave supplémentaire et une visibilité améliorée au niveau de la passerelle de défense à vue.

Plus gros navires de la flotte française après le porte-avions Charles de Gaulle, les BPC mesurent 199 mètres de long et affichent un déplacement de 21 500 tonnes en charge. Doté de six spots d'appontage et d'un pont d'envol de 5 200 m² relié à un hangar par deux ascenseurs, il peut embarquer 16 hélicoptères lourds de type NH90. Ses garages accueillent 70 véhicules (dont 13 chars Leclerc), et des logements sont prévus pour 450 hommes de troupe en plus de l'équipage (180 marins). Les capacités amphibies sont également importantes, le radier de 885 m² pouvant abriter quatre chalands de débarquement de type CTM ou deux catamarans rapides de type EDA-R. Comme ses deux aînés, le Mistral et le Tonnerre, livrés en 2006 et 2007, le Dixmude sera également à même de diriger une opération interarmée et interalliée. Pour cela, il abrite un vaste PC de 800 m² capable d'accueillir 150 postes d'opérateurs. Le BPC bénéficie également d'installations hospitalières, comprenant des blocs opératoires.

Un quatrième BPC, qui succédera au TCD Siroco, doit être commandé pour une mise en service avant la fin de la décennie. Ces nouveaux navires, plus modernes et économes en énergie permettent à la Marine nationale de réduire son impact sur l’environnement.


Article MGH 3B Conseils

Sources : Mer et Marine, PMM de Lyon

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jeudi 9 juin 2011

Une deuxième vie pour La Rieuse

PORT DES GALETS (La Réunion) -09/06/2011- 3B Conseils. Comme annoncé le 1er juin dernier, le patrouilleur La Rieuse de la Marine nationale a été officiellement cédé au Kenya le 7 juin sur la base navale de Port des Galets, à La Réunion, en présence du Général Nebout, commandant supérieur des Forces armées dans la zone sud de l'océan Indien (FAZSOI). Les marins kényans, qui ont pris possession du bâtiment, vont bénéficier d'une formation à son utilisation auprès de leurs homologues français. A l'issue de cet entrainement de quinze jours, le patrouilleur quittera La Réunion pour rejoindre le Kenya, où il renforcera les moyens de surveillance maritime et de lutte contre la piraterie.

Les patrouilleurs de la Marine nationale du type P 400 sont destinés aux tâches de protection des zones économiques exclusives ou de service public. Ils remplissent des missions de protection (patrouille, contrôle d'embargo, action de souveraineté, transport de commandos) et de service public (secours en mer, police de la navigation, police des pêches, assistance aux zones isolées, transports légers inter-insulaires, lutte contre les trafics, lutte antipollution). Ils peuvent continuer à remplir ces missions au sein d’armées étrangères lorsque la Marine nationale décide de renouveler sa flotte plutôt que d’être démantelés. Ces transferts ne peuvent cependant être effectués qu’en accord avec la politique étrangère en cours ou en lien avec des accords de coopération avec les Marines de pays partenaires. Lorsque ces navires sont transférés à une armée étrangère, leur armement est adapté aux missions auxquelles ils sont destinés.

Un patrouilleur de type P 400 est un bâtiment capable de conserver une vitesse élevée par mer formée et doté d'une grande endurance. Il dispose d'une grande capacité de transport : un poste de 20 passagers et deux soutes marchandes totalisant 35 m³. Sa vaste plage arrière permet des hélitreuillages ou des embarquements de matériels en pontée. La Fougueuse, l'Audacieuse et La Boudeuse ont été désarmés.


Article MGH 3B Conseils

Sources : Mer et Marine, Marine nationale

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mercredi 8 juin 2011

Des navires modernes en série pour l’US Navy

MOBILE, Alabama (États-Unis) -08/06/2011- 3B Conseils. La Marine américaine s'est dotée d’un nouveau destroyer lance-missiles, l’USS William P. Laurent (DDG 110) qui a officiellement rejoint la flotte à Mobile, en Alabama, le 4 Juin dernier. L'USS William P.Laurent est sorti des chantiers Northrop Grumman à Pascagoula (Mississippi) le 23 février dernier.

Des essais dans le golfe du Mexique fin janvier avaient précédé cette livraison du DDG 110. Northrop Grumman et l'US Navy avaient supervisé les tests des systèmes de communication, de combat et de propulsion pendant trois jours. La capacité opérationnelle du navire avait alors été démontrée et validée.

On note des améliorations significatives au niveau des finitions et des performances des DDG 110 par rapport aux navires de la classe précédente.

Le William P. Laurent est un destroyer lance-missiles multi-missions conçu pour opérer et gérer des menaces aériennes, en surface et/ou sous-marines simultanément. Le navire est équipé du système de combat Aegis de la Marine américaine. L’objectif du programme DDG est de diminuer les coûts d’approvisionnement et d’entretien et de pourvoir la Marine américaine en navires plus performants, mieux conçus et qui consomment moins de carburant.

Le programme DDG de modernisation de l’US Navy a démarré avec la conception et la livraison de l’USS Arleigh Burke (DDG 51). Une mise à niveau complète de ces navires est prévue à mi-vie pour s’assurer de la pertinence des missions des bâtiments de classe DDG 51 et de respecter les objectif du plan Navy’s Sea Power 21. La modernisation de la flotte correspond à une réduction de la charge de travail et l'augmentation des capacités de combat en temps de guerre et s'effectuera en deux temps. Elle permettra à l'US Navy de réduire son impact sur l'environnement.

La première phase se concentrera sur la coque, les systèmes mécaniques, électriques, de communication, de surveillance vidéo numérique et les espaces de vie.

La deuxième phase consistera en une amélioration des équipements informatiques et des capacités de combat des navires. Le plan de mise à niveau vise une amélioration des capacités de défense antimissile (balistique) et des performances des radars dans les régions littorales. Les destroyers DDG sont à même de remplir différentes missions offensives et défensives tout au long de leur durée de vie prévue et fournissent un système de détection de missiles en mer.


Article MGH 3B Conseils

Source : US Navy

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mardi 7 juin 2011

L’EDIC Sabre ne sera pas démantelé

DAKAR (Sénégal) -07/06/2011- 3B Conseils. Le transfert officiel de l'Engin de Débarquement d'Infanterie et de Chars (EDIC) Sabre au Sénégal a été opéré le 17 mai dernier. Son désarmement était prévu courant 2011 de longue date mais la France a trouvé preneur pour donner une deuxième vie à ce navire plutôt que de le démanteler.

Présentation

L’EDIC Sabre avait été mis en service le 13 juin 1987. Il avait d’abord été basé à Toulon jusqu’au 23 juin 2008, date à laquelle il avait quitté ce port pour rallier Dakar le 15 juillet 2008 et intégrer les Forces Françaises du Cap-Vert. Il avait alors été chargé de renforcer les moyens amphibies français disponibles en Afrique de l'Ouest. Son activité était partagée entre opérations amphibies, concours à l'entraînement du 23ème BIMA (Bataillon d'Infanterie de Marine) et des forces armées sénégalaises, transports et concours les plus divers, reconnaissances de sites et missions de service public.

Caractéristiques

L’EDIC Sabre mesure 59 mètres de long et 11,50 mètres de large pour un tirant d’eau de 1,40 mètre et un déplacement en pleine charge de 726 tonnes. Sa cuve mesure quant à elle 28,5 mètres sur 8. Il est également équipé d’une rampe à l’avant.

Son système de propulsion est composé de deux moteurs de type Diesel-SACM-Wärtsilä. Il est équipé d’un radar Radal-Decca 1 226 et armé d’un canon de 20 mm ainsi que de 2 mitrailleuses de 12,7 mm, caractéristiques qui peuvent être adaptées aux besoins de l’armée sénégalaise.

L’équipage de la Marine nationale française était composé d’un officier, de 9 officiers mariniers et de 8 quartiers-maîtres et matelots.

En quoi l’EDIC Sabre intéresse-t-il la marine sénégalaise?

Son faible tirant d’eau et sa rampe avant lui permettent de s’échouer sur une plage et de pouvoir ainsi débarquer les troupes, les véhicules et le matériel qu’il transporte. La capacité de sa cuve permet quant à elle de transporter des chars.

L’État-major des Armées précise que « Les armées françaises livrent ainsi un bâtiment opérationnel et particulièrement adapté aux missions de surveillance des approches maritimes et de soutien logistique opérationnel que souhaite assurer la marine nationale sénégalaise » et que ce transfert « intervient au moment où se finalise le nouvel accord de partenariat en matière de coopération. Le signal est d'autant plus fort que la transformation prochaine du dispositif militaire français (31 juillet 2011) s'est construite autour de cette volonté de coopération militaire afin de préserver et renforcer le lien d'amitié entre la France et le Sénégal ».

La marine sénégalaise va rebaptiser l’EDIC Sabre mais elle n’a pas encore communiqué son nouveau nom. Il est destiné à remplacer l’ex-Javeline français qui avait été rebaptisé Faleme 2. Le Javeline avait été mis en service en 1967 et avait été cédé en 2000.


Article MGH 3B Conseils

Source et photos : Ministère de la Défense

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lundi 6 juin 2011

L’environnement, une priorité pour le ministère de la défense sur ses camps d’entrainement.


AQUITAINE (France) -06/06/2011- 3B Conseils. Les camps d’entraînement militaires sont un patrimoine écologique à préserver comme au camp de Souge en Aquitaine qui accueille des unités des armées de terre et de l’air.

Il s’étend sur environ 3000 hectares et comprend 14 complexes de champs de tirs et des bivouacs.

Le Camp de Souge figure parmi les sites remarquables de landes humides de Gironde, notamment par la présence d’espèces rares et protégées à l'échelon européen, national, régional ou départemental. Ce terrain est à l'état naturel depuis le 18e siècle.

Sa richesse biologique, tant en terme d'habitats naturels qu'en terme d'espèces, associée à son intérêt paysager et culturel, confèrent au site une très forte valeur patrimoniale.

900 hectares du camp font également l’objet d’un plan de gestion forestier 2007-2021 dans le cadre d’une convention avec l’Office national des Forets (ONF) depuis 1998.

Le Ministère de la Défense entend bien préserver ce patrimoine exceptionnel. Il a donc mis un chargé d’environnement en place au camp de Souge pour préserver l’environnement et la biodiversité de ce site.

Un recensement de toutes les espèces végétales et animales a été effectué avec l’aide de la DIREN (DIrection Régionale de l’Environnement) et du CREN (Conservatoire Régional d’Espace Naturel). En 2003, 193 espèces végétales et 80 espèces animales ont été répertoriées.

Pour maintenir l’équilibre de la biodiversité, les responsables du camp de Souge sont assistés par les équipes du CREN d’Aquitaine. Cette gestion a d’ailleurs été concrétisée en 2006 par la signature d’une convention entre les deux partenaires. Ils ont menés conjointement des opérations d’aménagement des berges, de construction de pièges à Renards etc.…

De nombreuses actions ont été entreprises pour entretenir cet espace :

  • des actions de connaissance : inventaires de suivi écologique, floristique et avifaunistique, état des lieux cartographique de l’état de conservation des habitats naturels, commande d’une étude hydrologique

  • des actions de restauration écologique : gyrobroyage pour favoriser les landes basses

  • des actions de conseil auprès de l’autorité militaire dans le cadre de la gestion courante du camp : entretien des pare-feux, des pistes incendie, des champs de tir, travaux de nettoyage du lit des cours d’eau.

Article MGH 3B Conseils

Source : Ministère de la Défense

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