vendredi 19 novembre 2010

Le retour en Bourse de General Motors

Detroit (Michigan USA) – 19/11/2010 – 3B Conseils - Daniel Akerson, désigné juste avant le dépôt du dossier d’introduction en Bourse en août dernier a rempli son mandat avec le succès avec le retour Bourse de General Motors (GM) le 17 novembre dont le dossier était préparé de longue date.

L’occasion pour le groupe de s’émanciper de l’Etat américain qui l’avait subventionné pendant la crise et de montrer qu’il est capable de s’assumer seul. Il a ainsi décidé de mettre en Bourse 478 millions d’actions ordinaires vendues pour un prix de 32 à 33 dollars par action. Ses employés, retraités et concessionnaires ont eu la possibilité d’acheter des actions lors de ce retour en Bourse pour un investissement minimal de 1 000 dollars. Une revanche pour celui qui a dû se séparer de bon nombre de ses marques pour survivre : Pontiac, Saab, Hummer... Les symboles qui avaient fait son succès depuis sa création en 1908 dans le Michigan, Etat de l’automobile. Seules Opel et Vauxhall restent sous la coupe de General Motors.

49 milliards de dollars à récupérer 
d’après Usine Nouvelle, le retour en Bourse de GM permet aussi au gouvernement Obama de tourner une page dans la crise économique. En soutenant les deux constructeurs mythiques de Détroit, Chrysler et GM, avec des aides atteignant plus de 49 milliards de dollars, le gouvernement américain a pris une participation majoritaire (61%) dans le capital de General Motors.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, a fait savoir que le gouvernement avait bon espoir de récupérer à terme la totalité de la somme investie dans le sauvetage du constructeur. Ce dernier, qui a déjà commencé à rembourser l’Etat fédéral, entend lever près de 22 milliards de dollars lors de son retour en Bourse. « L’offre publique va commencer à faire deux choses, a expliqué le porte-parole. D’abord réduire notre part dans GM et ensuite commencer à nous faire récupérer l’argent investi pour sauver des emplois de qualité aux Etats-Unis ».
Suite à l’introduction en Bourse, le Trésor américain pourrait voir sa part dans le capital de GM réduite à 43,3%. L’Etat canadien, le syndicat américain UAW et d’autres créanciers pourraient aussi voir leurs parts diminuer.

Pour mémoire, GM était aussi fournisseur de véhicules pour la Défense
En 2003, quand GM avait demandé si l’armée était intéressée par un véhicule à l’autonomie accrue, et avec une grande puissance électrique embarquée, l’armée US avait dit : oui. La même année la branche GM Defense fondé en 1950 était vendue à General Dynamics Land Systems division.
Ce pick-up était un condensé des meilleures technologies et avait été réalisé apparemment sans la moindre contrainte de coût. Elaboré à partir d’un pick-up GM standard, version 4 portes et empattement long (site Chevrolet), ce véhicule reçoit, c’est le plus visible, une suspension surélevée et une cellule à l’arrière, et cela ne se voit pas, une transmission Allison à variation continue intégrant plusieurs moteurs électriques. GM ne dit pas combien, et la seule autre info est que le pack de batteries Nimh est à la tension de 300 V, pour aboutir à un gain en consommation entre 25 et 40% par rapport à ce même pick-up équipé d’un moteur à essence, alors que cet hybride utilise un V8 diesel Duramax® (6,2 litres et 210 ch à 2750 tr/mn).

Pour en venir à la PAC, elle est dans la cellule arrière, et ne sert pas à la propulsion du véhicule. Sa fonction est de répondre silencieusement et sans gros dégagement de chaleur, au besoin toujours plus grand d’électricité sur le terrain. Visible sur la photo ci-dessous, elle est dans l’armoire métallique dans le dos du soldat, et fournit jusqu’5 kW pendant 3 heures, pour permettre toutes sortes d’opérations de repérage ou de transmission de données.


Elaboré par Hydrogenics (dont GM était actionnaire à hauteur de 24%), ce système regroupe une PAC et un appareil pour réaliser une électrolyse de l’eau. Quand donc il n’y a plus d’hydrogène, il suffit de remettre de l’eau, et de démarrer le moteur diesel, qui équipé d’un puissant alternateur, fournit l’électricité nécessaire à fabriquer l’hydrogène. Il n’est donc même pas prévu de pouvoir rajouter de l’hydrogène, on ne met rien d’autre que de l’eau, et le produit est ensuite stocké dans des hydrures métalliques, qui contiennent une masse d’hydrogène équivalent à 1% de leur poids. C’est très faible, mais on n’oubliera pas que ce véhicule répond aux spécifications d’un engin militaire de combat.

C’est d’ailleurs son nom. COMBATT, COMmercially BAsed Tactical Truck. GM en livrera plusieurs exemplaires à l’armée américaine à compter de l’automne, et les militaires lanceront alors un programme de tests de durabilité sur le terrain de 18 mois. Si les tests étaient concluants, l’armée devait en commander 30 000 exemplaires.

BB
Sources : Usine Nouvelle, cleanauto, Army Logiscian

jeudi 18 novembre 2010

Exercice d’alerte nucléaire à Toulon


TOULON (France) - 18/11/2010 – 3B Conseils – Les sirènes qui retentissent pour alerter du danger, les services de secours se mettant en place, les Toulonnais cloîtrés chez eux - 500 habitants du quartier du Pont du Las, situé à proximité de la base navale de Toulon -….., il s’agit d’ un exercice d’alerte nucléaire « PPI TOULON 2010 ».

Cet exercice de niveau 4, mené conjointement par la préfecture du Var et la préfecture maritime de la Méditerranée se déroule depuis hier dans le port varois.
Il ne s’agit que d’un accident fictif produit sur la chaufferie d'un sous-marin nucléaire d'attaque dans la base navale, dont l’objectif est de simuler un accident, « hautement improbable » précisent les préfectures, sur la chaufferie nucléaire d'un Sous-marin Nucléaire - SNA - de la Marine nationale.

L'exercice a pour objectifs principaux de communiquer sur les installations nucléaires à Toulon et les plans de secours associés, et de tester le fonctionnement de l'ensemble de la chaîne de décision des pouvoirs publics et de l'exploitant prévu en cas de crise à caractère nucléaire (équipes d'intervention, postes de commandement, équipes techniques, cellules de communication), tant au niveau national que local. En particulier, l'exercice doit permettre de tester la capacité des cellules de crise locales et nationales de l'exploitant et des pouvoirs publics à échanger des informations entre elles dans le cadre des dispositifs réglementaires.

« L'exercice s'inscrit dans la politique générale d'exercices nationaux visant à vérifier l'aptitude des services publics, civils et militaires, à prévenir toutes les formes de risques pouvant peser sur les personnes et l'environnement, et à intervenir si nécessaire dans les meilleurs délais avec les moyens adaptés », explique la préfecture maritime de la Méditerranée.

PPI TOULON 2010 voit l'engagement de l'organisation de crise nationale, et locale en coopération avec tous les échelons concernés par la chaîne de la sécurité nucléaire de défense et d'expertise publique : tester la mise à l'abri lorsque retentissent les sirènes, former aux bons réflexes en cas d'alerte, y compris au niveau de la distribution de comprimés d'iode.

La préfecture maritime souligne que la préparation de cet exercice a été l'occasion de réaliser des opérations pédagogiques auprès des établissements scolaires.

Article RH 3B Conseils
Sources : préfecture du Var / préfecture maritime de la Méditerranée / mer et marine

mercredi 17 novembre 2010

Mines en Afghanistan


OTAN, Afghanistan - 17/11/2010 - 3B Conseils - mines anti personnelles


Le photographe portugais Joao Silva, 44 ans, reporter au New York Times a sauté sur une mine le 23 octobre dernier près de la ville d'Argnandad. Il accompagnait des soldats américains de l'OTAN. Il a perdu ses deux jambes. Le 20 octobre c'était un militaire démineur britannique qui avait été tué.

Plus de quatre millions d'Afghans vivent dans des zones contaminées par des engins et des mines. L'Afghanistan s'est engagée à enlever toutes les mines sur son territoire d'ici 2013, date-butoir fixée par la Convention d'Ottawa et signée par l'Afghanistan. La France participe comme de nombreux pays aux actions de déminage. Mais le problème du financement de ces actions reste entier.

L'objectif est de déminer 70% des zones contaminées d'ici 2011. Dans les zones de conflit où les démineurs ne peuvent pas travailler, la population locale est formée pour mener elle-même les opérations de déminage, avait précisé la MANUA (Mission de l'ONU). Au cours des deux premiers mois de 2010, quelque 1727 mines anti-personnelles et 135 mines antichars ont été détruites ainsi que plus de 110,000 types différents d'engins explosifs non explosés. Au début de l'année 2010 l'estimation était que plus de 60.000 personnes avaient été déjà été victimes de ces explosions.
En 2009, au moins 481 victimes de mines antipersonnel et d’ERW (108 morts et 373 blessés) – dont plus de la moitié sont des enfants – ont été rapportées au Centre d’action contre les mines en Afghanistan (MACCA).

Le nombre de victimes de mines antipersonnel en Afghanistan entre 1999 et 2008 (12 069) est le plus élevé au monde, selon le rapport de l’Observatoire des Mines pour 2009.

BB

sources : NYT, ONU, Armées.com.

mardi 16 novembre 2010

Europe, OTAN et Europe de la Défense


Bruxelles, Paris (UE et OTAN), 16/11/2010 - 3B Conseils -

Le ministre français de la Défense, Alain Juppé ancien Premier Ministre, devrait rencontrer pour la première fois ses homologues européens lors d’une réunion consacrée à la Défense et au Développement, prévue à Bruxelles le 9 décembre. L'occasion d'aborder l’accord franco-britannique, conclu par Nicolas Sarkozy et David Cameron début novembre.

Auparavant, Barack Obama, président des Etats-Unis et Dmitri Medvedev président de la Russie doivent se rendre personnellement à Lisbonne le 19 novembre pour une réunion du Conseil Otan-Russie. Le Conseil des alliés prévu les 19 et 20 novembre abordera un projet de défense antimissile que les membres de l'Alliance souhaitent créer afin de protéger le territoire et les populations européennes des missiles à courte ou moyenne portée, un dossier sur lequel l'Otan souhaite la coopération de la Russie. Dans le Financial Times, Alexander Stubb, ministre des Affaires étrangères de la Finlande - nation non membre de l'OTAN, mais membre de l'UE - a déclaré que le principal défi de la sécurité face à l'UE ne sera pas abordée à Lisbonne. Il pense qu’il est essentiel que les gouvernements de l'UE améliorent la coordination de la politique de défense entre eux à un moment où les budgets militaires nationaux ont été coupés et les États-Unis a commencé à recentrer son attention sur les défis de la Chine. C’est également la déclaration récente faite par le Général Carlo Magrassi , actuellement directeur général délégué de l'AED pour la stratégie. Enfin, saluons le dernier livre "Une tâche infinie, fragments d'un projet politique européen" de Philippe Herzog co-fondateur de Confrontations Europe, inlassable défenseur de la cause européenne.


BB – veille : A Willemez.
Sources : Euractiv. – La Tribune (16.11.2010), Maison Blanche 14 nov., Financial Times J Blitz (14.11).

lundi 15 novembre 2010

Dernières nouvelles de Dominique Merchet qui passe de Libé à Marianne

Paris (France - UE) - 15/11/2010 - 3B Conseils - Dominique Merchet devient directeur adjoint de Marianne
Une page se tourne avec le départ de Dominique Merchet de Libération pour l'hebdomadaire Marianne. Son blog secret défense migre sur http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense et son mail est jdm.secret.defense@gmail.com.
Bon vent au Pacha !

Sur son nouveau blog Dominique Merchet titrait le 14 nov. "Alain Juppé, qui vient d'être nommé ministre de la Défense à la suite d'Hervé Morin, a souvent pris des positions assez différentes de celles de Nicolas Sarkozy, notamment sur la dissuasion nucléaire et l'Otan... même s'il a mis beaucoup d'eau dans son vin depuis qu'il espérait revenir au gouvernement, c'est un ministre de la Défense favorable au désarmement nucléaire"

Toujours d'après Dominique Merchet, Alain Juppé aurait récemment confié à ses proches qu'il ne souhaitait pas devenir ministre de la Défense "pour s'occuper des casernes". L'ancien ministre des affaires étrangères (1993-1995) profitera sans doute de son poste pour jouer un rôle à l'international, et non pour s'occuper de l'intendance. En 2007, Alain Juppé avait occupé la place de N° 2 dans le premier gouvernement Fillon, comme ministre d'Etat chargé de l'Ecologie. L'aventure n'avait duré qu'un mois (18 mai-18 juin) en raison de sa défaite aux législatives face à la socialiste Michèle Delaunay.

Sa sensibilité environnementale lui permettra sans aucun doute de poursuivre les actions engagées par Hervé Morin, dans le domaine de l'environnement, dont la politique ambitieuse malgré le manque de moyens avait été amorcé par une mise en conformité de sites militaires, de l'îlot Saint Germain, l'incitation auprès des industriels de se conformer rapidement aux nouvelles normes environnementales européennes, et de mettre en pratique une nouvelle politique en matière de démantèlement des navires et des munitions. Stanislas Prouvost qui suivait les dossiers environnementaux sensibles devrait être nommé au sein de la DMPA.


Je vous rappelle les dernières informations misent par Dominique Merchet sur son blog Libé, le
29 oct. : Le Commandant Frédéric Solano a quitté le SIRPA AIR le 27 octobre dernier pour le cabinet du ministre de la défense (Hervé Morin). Il y remplace le colonel Philippe Tanguy, qui se reconvertit dans le secteur privé. Frédéric Solano est entré dans la communication en 1992, principalement au Sirpa-Air avec un long passage à la Dicod. Philippe Tanguy a fait une première carrière (15 ans) dans les Troupes de marine, avant d'opter pour la communication , un secteur où il est resté 17 ans.
Le 27 oct., munitions : l'armée de terre confirme que le ménage a été fait mais donne des chiffres plus faibles
Au lendemain du drame de Carcassonne, l'Inspection de l'armée de terre (IAT) a vérifié la gestion des munitions dans certaines unités, comme les Groupements de commandos parachutistes, les Groupements de commandos montagne et la Brigade des forces spéciales Terre. Les commandants de Région Terre ont procédé à des sondages dans d'autres unités et un ordre a été transmis à tous les chefs de corps afin de récupérer les munitions conservées irrégulièrement. L'Inspection de l'armée de terre estime que le chiffre moyen de munitions alors récupérées est de 2800 par formation. Il s'agit d'une moyenne entre des situations très différentes sur le terrain, d'un régiment à l'autre. Quoi qu'il en soit, ce chiffre est beaucoup plus faible que celui (20.000) avancé par notre source. 95% de ces munitions auraient été des balles à blanc.

Sachant que "plus d'une centaine" de formations (régiments, états-majors, écoles...) étaient concernées, ce sont donc au moins 300.000 munitions qui n'étaient pas alors stockées régulièrement - dont 15.000 munitions de guerre.
A la suite de ces actions décidées dans l'urgence, l'état-major de l'armée de terre a travaillé dans trois domaines pour améliorer la situation et lutter contre les dérives : la formation des munitionnaires, des directives sur la réintégration et la gestion des munitions d'exercice.

BB

Sources : secret défense, La Charente Libre, 3B Conseils.