jeudi 15 avril 2010

Un Général milite pour le désarmement nucléaire.

BREST (France) - 15/4/10 - 3B Conseils - Dans un entretien accordé au quotidien régional le Télégramme, et à l’occasion de la journée d’étude sur le désarmement nucléaire à l’Université Européenne de la paix à Brest, le Général de l’Armée de l’Air Bernard Norlain, ancien directeur de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (IHEDN) et directeur de la revue Défense Nationale, a exprimé son opposition à la prolifération nucléaire.
Le Général Norlain est retraité depuis 1996. Il est signataire aux cotés des anciens ministres Michel Rocard et Alain Juppé d’un appel au président de la République pour un désarmement nucléaire immédiat.
Le Général insiste sur l’inadaptation du système face à des logiques d’utilisation de l’arme nucléaire qui ont radicalement changé. Il regrette que « la pensée stratégique française soit aussi crispée, que le nucléaire reste encore au cœur des postulats militaires. « (…) Regardez la force océanique stratégique (FOST) à Brest ! Tout tourne clairement autour de cette entité. Mais la FOST a-t-elle encore une utilité » demande le Général, pourtant soumis au droit de réserve des militaires jusqu’à la fin de ses jours.
« Je ne remets pas en cause le sérieux, le travail ni l’expertise de ces sous-mariniers. Mais il faut avouer que leurs patrouilles de 60 jours à bord des navires les plus dispendieux de la Marine sont complètement décalées avec leur temps. La menace a changé depuis la fin de la Guerre Froide…leur action ne sert plus à grand-chose (…) ils ne transportent plus d’arme de destruction massive, pour faire peur, pour garantir la paix, mais bien des missiles équipés de plusieurs têtes capables de frapper précisément, à divers degrés, à certains endroits. »
Face au risque multiple que représente la prolifération de l’arme nucléaire, le Général Norlain met en exergue le coût du dispositif de dissuasion nucléaire, qui représente environ 20% du budget consacré à la Défense. Et termine « En ces temps de restriction budgétaire, il ne serait pas inopportun de sauver de l’argent au cœur d’un dispositif qui peine à trouver aujourd’hui sa justification. »
Article : OA 3B Conseils
Sources : Le Télégramme, 3B Conseils

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