jeudi 24 décembre 2009

Encore 4 ratifications avant l’entrée en vigueur du traité sur les armes à sous munitions




BRUXELLES (Belgique) – 24/12/09 – 3B Conseils - La Nouvelle-Zélande et la Belgique ont ratifié la Convention internationale interdisant les armes à sous-munitions. En 2006, la Belgique a été le premier Etat au monde à interdire la production, le transfert, le stockage et l'utilisation d'armes à sous-munitions. Elle a également interdit leur financement en 2007. Peu de temps après, la Norvège prenait l'initiative d'un processus international qui allait conduire à l'adoption de la Convention sur les armes à sous-munitions.
Le texte a pour l'heure été ratifié par 26 pays. Il en faut 30 pour que le traité entre en vigueur. "J'exhorte tous les Etats qui ne l'ont pas encore fait à signer et ratifier le plus tôt possible" le traité, a souligné dans un communiqué la ministre néo-zélandaise du Désarmement et du contrôle des armes, Georgina te Heuheu.
Les Etats-Unis, la Russie, la Chine, Israël, l'Inde et le Pakistan, ont refusé de signer le texte.
Les bombes à sous-munitions sont des bombes larguées depuis des avions qui s'ouvrent au-dessus du sol et dispersent un grand nombre de petites bombes. Beaucoup n'explosent pas à l'impact et constituent un danger mortel pendant des années, tuant et blessant des civils. Selon Handicap International, plus de 80 pays détiennent actuellement plusieurs milliards de sous-munitions et 15 pays en ont utilisé dans plus de 30 pays et territoires de par le monde.
La première réunion des signataires se tiendra au Laos l'année prochaine.
Articles : SLG 3B Conseils
Sources : AP / RTBF / 3B Conseils

mercredi 23 décembre 2009

Les Robins des Bois publient la liste des sites pollués en Arctique




23/12/09 – 3B Conseils- L’association Les Robins des Bois publie la liste des sites pollués en Arctique et rappelle que longtemps, il a été soutenu par les pays riverains de l’Arctique que le permafrost et le froid étaient un mode et un lieu éternel de gestion et de confinement des déchets. Mais depuis 30 ans, il est constaté que des rivières, des lacs et des eaux souterraines sont contaminés par la migration de polluants issus des décharges et d’autres sites pollués. La mobilisation des polluants provient des variations de températures et des niveaux des eaux, de la fonte des neiges, de la pluie et des inondations. Le gel n’a pas rempli son rôle de cocon pour polluants. Dans la perspective du réchauffement climatique, la rupture progressive de la chaîne du froid serait une catastrophe écologique et accélérerait la libération de tous les déchets.

En analysant les informations disponibles et en correspondant avec les services spécialisés aux Etats-Unis, au Canada, au Groenland, en Norvège, en Suède et en Finlande, Robin des Bois a achevé après un an de recherche un inventaire des sites pollués en Arctique. La Russie n’a pas souhaité répondre à la démarche de Robin des Bois. Cet inventaire concerne les sites pollués par des déchets métalliques, chimiques ou domestiques et exclut les pollutions radioactives qui feront l’objet d’une recherche globale ultérieure.
Les principales activités responsables des contaminations des sols ou des eaux adjacentes ou souterraines sont les bases militaires et scientifiques, la prospection, l’exploitation et la distribution de gaz et de pétrole, le stockage de carburants et les complexes miniers et sidérurgiques. Les polluants dominants sont les hydrocarbures, les métaux lourds, l’amiante, les PCB et autres Polluants Organiques Persistants.
Les bases militaires étaient des grandes utilisatrices de DDT et un mode courant d’élimination des déchets en fûts était de les transporter sur des lacs gelés en hiver en attendant que le dégel de l’été les engloutisse dans les fonds. En conséquence, les inventaires nationaux et plus précisément de l’Alaska aux Etats-Unis, du Yukon, du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest au Canada ne doivent pas être considérés comme exhaustifs.
La quasi-totalité des sites pollués est en bordure de l’Océan Arctique, des lacs ou des fleuves. Les sites pollués sont des abcès environnementaux et des voies de transfert des polluants vers les eaux douces et marines.
L’association a réalisé des cartes qui synthétisent les informations fournies par les pays dont une partie du territoire est situé dans le cercle polaire arctique, c'est-à-dire au delà de 66 degrés 33 minutes de latitude nord. Un site pollué est repéré par un point rouge. Dans les cas où la collectivité comporte plusieurs sites pollués sur son emprise, ils ont été représentés par des points de tailles différentes et croissantes : 2 à 10, plus de 10, plus de 50 sites pollués.
Chaque pays étudié – Canada, Etats-Unis (Alaska), Finlande, Groenland, Norvège, Suède – fait l’objet d’une carte des sites pollués inventoriés par ses services administratifs et d’un récapitulatif des principaux polluants connus. La carte générale regroupe l’ensemble des sites pollués à l’intérieur du cercle polaire arctique et le nombre de sites connus par pays. Pour la Russie, faute d’inventaire précis, le territoire russe à l’intérieur du cercle polaire arctique est parsemé de points d’interrogation. Un inventaire consacré à l’arctique russe sera publié ultérieurement.
L’analyse des sites pollués et les cartes : ICI 
Vous pouvez aussi voir ou revoir le cycle de conférences "Défense et Environnement : une nouvelle manière de penser" (2 juillet 2009) organisé par 3B Conseils ou voir les informations sur le site du Cercle polaire qui tenait son Festival à Saint Brieuc.
Article : SLG / BB 3B Conseils
Sources : Robins des Bois / 3B Consseils

mardi 22 décembre 2009

Les techniques de modification environnementale (ENMOD) exclus des débats sur le climat



COPPENHAGUE (Danemark) - 23/12/09 – 3B Conseils- Le débat sur le changement climatique se concentre sur l’impact des émissions de gaz à effet de serre et les mesures visant à réduire les émissions de CO2 d’origine humaine, en vertu du Protocole de Kyoto. Le consensus est que les émissions de gaz à effet de serre sont la cause de l'instabilité climatique. Personne n’a évoqué la question de la « guerre météorologique » ou « techniques de modification environnementale (ENMOD) » à usage militaire. Retour sur une ancienne technique. En 1977, une Convention internationale, ratifiée par l'Assemblée générale des Nations Unies, a interdit « les techniques de modification de l’environnement, militaires ou à d’autres fins hostiles, ayant des effets étendus, durables ou graves. » (AP, 18 mai 1977). Les États-Unis et l'Union Soviétique étaient tous deux signataires de la Convention.
La substance de la Convention de 1977 a été réaffirmée en termes très généraux dans la Convention-cadre sur le changement climatique (CCNUCC) signée au Sommet de la Terre en 1992 à Rio de Janeiro
À la suite du Sommet de la Terre de 1992, la question de l’altération du climat à des fins militaires n'a pas été soulevée lors des sommets ultérieurs sur le changement climatique et dans les réunions sous les auspices de la CCNUCC.

Pourtant, en février 1998, la Commission sur les affaires étrangères, la sécurité et la défense du Parlement européen a tenu des audiences publiques à Bruxelles à propos de l’installation de guerre météorologique développée aux États-Unis dans le cadre du programme HAARP. La demande de la commission, d'élaborer un « Livre blanc » sur l’incidence environnementale des activités militaires, a été rejetée, au motif que la Commission européenne n'avait pas la compétence requise pour fouiller dans « les liens entre l'environnement et la défense. » (Voir le Rapport européen, 3 février 1999).
Selon un rapport officiel de l’US Air Force : « La modification de la météo offre aux belligérants d’une guerre un large éventail d'options possibles pour vaincre ou contraindre l’adversaire... Aux États-Unis, la modification de la météo fera probablement partie de la politique de sécurité nationale, avec des applications à la fois intérieures et internationales. Notre gouvernement mènera ce genre de politique en fonction de ses intérêts, à différents niveaux. » (Air University of the US Air Force, AF 2025 Final Report)
Pourquoi n’en avoir jamais débattu alors que la Convention des Nations Unies de 1977 précise que « l’usage militaire ou à toutes autres fins hostiles de ces techniques peut avoir un effet extrêmement préjudiciable au bien-être de l’homme »?
Convention on the Prohibition of Military or Any Other Hostile Use of Environmental Modification Techniques : ICI
"Weather as a Force Multiplier: Owning the Weather in 2025" : ICI
Article : SLG 3B Conseils
Sources : Mondialisation.ca / 3B Conseils
Carte : Pays ayant signé et ratifié la Convention sur l'interdiction d'utiliser des techniques de modification de l'environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles (vert clair)

lundi 21 décembre 2009

Nouveau plan d’action environnement pour le ministère de la Défense



PARIS (France) - 21/12/09 – 3B Conseils- Le 9 décembre dernier, le ministre de la Défense, Mr Hervé Morin, a signé un nouveau plan d’action environnement comportant 60 mesures. Ce nouveau plan est estimé à 368 Millions d’euros, pour la période 2010-2014. Ce plan s’inscrit dans le cadre des objectifs du Grenelle de l’environnement.
Ce nouveau plan d'action est particulièrement axé sur le démantèlement des matériels de guerre et la préservation de la biodiversité, a souligné le Ministère. 108 millions d'euros seront ainsi consacrés au démantèlement des matériels de guerre en fin de vie. Par ailleurs des conventions de partenariat écologique vont également être signées dans les prochains mois sur trois terrains militaires avec les conservatoires régionaux des espaces naturels (CREN).
Dix domaines d’intervention :
- la gestion des équipements militaires
- la biodiversité,
-maîtrise de l'énergie et de l'infrastructure durable,
-gestion des substances dangereuses et des déchets,
-mise aux normes des installations classées,
-bilan carbone,
-gestion de l'eau,
-développement du covoiturage et de l'éco-conduite,
-bruit des aéronefs,
-organisation et formation.
Une mission sur le démantèlement des matériels d’armement a déjà été conduite en 2008 par le CGARM (Xavier Lebacq, Franck L’hoir) et le bureau environnement de la DMPA avec les états-majors et services. Elle a permis de partager interrogations et expériences et de créer une dynamique pour intégrer complètement la protection de l’environnement, obligation qui s’inscrit désormais dans la vie de tout matériel militaire.
Article : SLG 3B Conseils
Sources : Actualités news environnement / Ministère de la Défense / 3B Conseils