vendredi 13 novembre 2009

L'aéronavale américaine teste les biocarburants pour ses avions

Sacramento (Etats-Unis) - 13/11/09 - 3B Conseil - L’US Naval Air Systems Command (NAVAIR) a annoncé son intention de tester l’utilisation de biocarburant pour le F/A-18E/F Super Hornet en statique dès la fin de l’année et en vol au troisième trimestre 2010. Le biocarburant retenu sera mélangé pour moitié avec du carburant conventionnel.
L’état-major de la Marine américaine a récemment annoncé une nouvelle politique qui
conduira à une meilleure utilisation de la production domestique de fuel et réduira la dépendance aux importations d’essence pour accroitre la sécurité énergétique des Etats-Unis.
Un diesel plus propre, alternatif à la combustion à base de pétrole, le biodiesel est fabriqué
à partir de ressources renouvelables telles que le soja et d'autres graisses et huiles naturelles, cultivées aux États-Unis. Il peut être utilisé dans sa forme pure (B100) ou peut être mélangé à n'importe quel niveau avec du diesel.
L'US Navy, l'US Army, l'US Air Force et les Marines utilisent, un mélange de 20% de biodiesel et 80% de diesel, sur différentes bases et les stations dans tout le pays.
«Nous félicitons la Marine pour son rôle de leadership dans la promotion de l'utilisation de biodiesel et d'autres carburants de substitution" a déclaré Joe Jobe, BNB directeur exécutif et a ajouté que «Avec les États-Unis plus de la moitié du pétrole consommé en se tournant vers des sources d'énergie domestique, comme le biodiésel est critique. La Marine est un exemple positif pour le reste de la nation avec cette nouvelle politique."

Article : FM 3B Conseils
Sources : ANAJ-IHEDN / Biodiesel.org / 3B Conseils
Photo : Mer & Marine

jeudi 12 novembre 2009

Le système REACH fait des petits en Asie


PARIS (France) – 12/11/09- 3B Conseils - La Chine, le Japon et la Corée souhaitent suivre la voie européenne en répertoriant leurs substances chimiques. Le processus n’est pas encore très avancé mais de nombreuses rencontres sont prévues pour coordonner les trois politiques notamment dans le cadre : de la Réunion tripartite des ministres de l’environnement, de l’Approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques des Nations Unies, et du système de Classification et d’étiquetage des produits chimiquesde l’OCDE. Le rapport “REACHing Asia Continued” examine les différences entre les systèmes de normalisation de produits chimiques asiatiques et le système REACH de l’Union Européenne.
Par ailleurs, la Chine, le Japon et la Corée du Sud se sont engagés à "travailler étroitement ensemble" pour que le sommet sur le climat de Copenhague en décembre soit un succès. Le Premier ministre chinois Wen Jiabao, son homologue japonais Yukio Hatoyama et le président sud-coréen Lee Myung-Bak ont indiqué "vouloir travailler ensemble (...) afin de contribuer au succès de la Conférence de Copenhague", dans un communiqué commun.

Rappelons que l’adoption en 2007 du règlement européen REACH devrait aboutir à une meilleure connaissance des substances chimiques mais aussi à la substitution de certaines. D'ici 2018, plus de 30.000 substances, celles produites ou importées à plus d'une tonne par an, seront répertoriées et analysées.
Photo : .Le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, et ses homologues japonais, Yukio Hatoyama, et sud-coréen, Lee Myung-bak
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : AEPI Army / 3B Conseils

mardi 10 novembre 2009

Le CSIR prépare un atlas du changement climatique


PRETORIA (Afrique du Sud) – 9/11/09 – 3B Conseils - Une équipe de chercheurs du CSIR (Centre for Scientific and Industrial Research) met au point un atlas numérique du changement climatique destiné au grand public appelé South African Risk and Vulnerability Atlas (SARVA).

Selon une approche similaire à celle de Google Earth et via internet, les utilisateurs de l'atlas pourront pointer un lieu sur la carte et obtenir les projections à long terme des précipitations et températures ainsi que le possible devenir de la flore sur une période de 50 ans. D'une façon plus générale, cet atlas contiendra des informations localisées sur l'élévation du niveau de la mer, les changements de végétation, les risques de sécheresse, d'inondations.

Le Dr. Bob Scholes, membre de l'équipe, informe que cet atlas pourra être utilisé comme instrument d'aide à la décision par les urbanistes des services publiques et municipalités dans le cadre de leurs prévisions de développement à long terme. Le Dr. Scholes précise que cet atlas réunira, également, des informations sur les nappes phréatiques, sur les eaux de surfaces, les forêts, la biodiversité, les cultures, ainsi que des données démographiques et économiques sous une forme directement accessible au public.

La mise en ligne de cet atlas interviendra à un moment crucial de la politique du gouvernement Sud Africain qui prépare deux documents clés:
- la stratégie d'adaptation au changement climatique
- et la deuxième communication gouvernementale sur le changement climatique.
La première version de l’atlas devrait être accessible en janvier 2010

Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : BE Afrique du Sud / CSIR / 3B Conseils

lundi 9 novembre 2009

Chute du mur de Berlin : retour sur les stocks d’armes chimiques de l’URSS


BERLIN (Allemagne) – 9/11/2009 – 3B Conseils – Nous profitons de la Commémoration du 20e anniversaire de la chute du mur de Berlin pour revenir sur le programme d’armement de l’Union soviétique. Après la chute de l’URSS en 1991, un grand nombre d’unités de production et de dépôts de ces armes ont été laissés à l’abandon, sans protection ni décontamination, notamment hors des frontières russes. Si le cas des armes nucléaires a été très médiatisé et a mobilisé la communauté internationale, la question des autres types d’armes (chimiques et bactériologiques) a reçu moins d’écho.
La Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l'emploi des armes chimiques et sur leur destruction de 1993, entrée en vigueur le 29 avril 1997, exigeait de ses signataires la destruction de leurs stocks dans un délai de dix ans. La Russie, qui détient les stocks les plus importants, a évalué les siens à 40 000 tonnes, contenus dans sept dépôts identifiés. Mais certains écologistes estiment que des centaines de dépôts contenant jusqu'à 20 000 tonnes de ces armes pourraient avoir été "oubliés" par les militaires. Dans les années 90, Moscou avait estimé le coût des opérations de destruction à sept milliards de dollars, mais il semblerait que ce coût et surtout les risques pour les populations et pour l'environnement avaient été largement sous-estimés. Si bien que les deux principaux Etats détenteurs d'armes chimiques, la Russie et les Etats Unis (qui pour leur part en détiennent 30 000 tonnes) ont demandé le report du délai à 2012. Or, la plupart des experts considèrent qu'ils seront tout aussi incapables de respecter cette nouvelle échéance. D'autant que les populations voisines des sites ont commencé à s'inquiéter, et à s’opposer à la construction d’unités de destruction d’armes faute de garanties sur leur sécurité.
Les armes bactériologiques reposent sur la dissémination d’agents infectieux qui peuvent être des bactéries (anthrax, peste...), des virus (variole) ou bien certaines toxines (ricin).
Parmi les programmes d’armes biologiques développés en violation de la Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction de 1972, ceux de l’Union soviétique furent de loin les plus ambitieux. Révélé par des transfuges au cours des années 1990, le programme Biopreparat occupait 30 000 personnes dispersées sur une quarantaine de sites en Russie et au Kazakhstan, dont cinq usines de production, huit centres de recherche, et un centre d’essais en plein air sur l’île de Vozrojdenie (Résurection).
Au début des années 50, les militaires soviétiques avaient installé dans cette petite île située au milieu de la mer d'Aral, un laboratoire d'armes bactériologiques
où l'on a testé et stocké des souches pathogènes comme l'anthrax, la peste, le typhus et la variole ... Jusqu'au départ des Russes en 1992, ce laboratoire avait été tenu secret car il abritait le plus grand site de stockage et d'expérimentation d'armes bactériologiques à ciel ouvert de toute l'Union soviétique. A la chute de cette dernière, les militaires ont abandonné les lieux après avoir affirmé qu'ils l'avaient décontaminé. En réalité, ils s'étaient contentés d'enterrer profondément dans le sable onze fûts contenant de l'anthrax, soit le plus grand dépôt au monde. La diminution de la surface de la mer d'Aral a eu pour conséquence de rendre l'île accessible depuis la côte et les autorités ouzbèkes ont craint alors que des souches bactériennes restées actives ne soient véhiculées par des animaux ou pire que des terroristes ne s'en emparent.
Ainsi autorisèrent-ils en 1997, une mission de scientifiques américains à se rendre sur les lieux. Ces derniers révélèrent que les souches de la bactérie étaient toujours actives. Il faudra encore attendre quatre ans, pour que les autorités américaines et ouzbèkes parviennent à un accord, le 22 octobre 2001, selon lequel les Etats-Unis s’engagent à nettoyer l’île pour un montant de 6,6 millions d’euros.
Visionnez les interventions de Stephan Robinson (Physicien nucléaire, Directeur du programme international de désarmement de Green Cross International) lors de la 2ème et 3ème conférence Défense et Environnement : une nouvelle manière de penser :ICI et ICI
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Documentation Française / 3B Conseils